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Décrire, mesurer et modéliser les impacts de la participation à des modalités structurées de groupe de pairs sur la persévérance et la réussite académique d'étudiant.e.s de cycles supérieurs québécois, ainsi que sur les antécédents de ces impacts
2022-2027

Projet de recherche subventionné par le programme Savoir du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) du Canada

La réussite et la persévérance des étudiant.e.s de cycles supérieurs

La réussite des étudiant.e.s de cycles supérieurs (ÉCS) joue un rôle crucial et essentiel dans le développement économique de la société en contribuant à la production des connaissances et à la formation de nouveaux professionnels (Nerad, 2010; Shin et al., 2018). Inversement, l'abandon des études des ÉCS a des coûts considérables à plusieurs niveaux, soit aux niveaux des ÉCS, des universités et de la société. Bien que les effets négatifs soient répertoriés, les taux d'abandon s'élèvent, en moyenne, à 40 % à la maîtrise et à 50 % au doctorat (Déri et al., 2022) au Canada. Ces constats démontrent l'importance de mettre en place des mesures de soutien afin de favoriser la persévérance des ÉCS. En réponse à cette problématique, diverses universités dans le monde ont ajouté des modalités structurées de groupe de pairs (MSGP) à l'enseignement traditionnel et à la supervision individuelle auprès des ÉCS (Agné et Mörkenstam, 2018).

 

Les MSGP constituent des groupes organisés de pairs qui se rassemblent afin de favoriser l'apprentissage et le soutien de ses membres.​ Dans la littérature actuelle, les différentes MSGP sont rapportées dans des écrits disséminés à travers différents domaines d'études (éducation, psychologie, travail social, management, etc.), mais aucune étude, à notre connaissance, n'a établi leurs points de convergence ou n'a comparé les différentes MSGP et leurs impacts chez les ÉCS. Finalement, bien que la littérature révèle plusieurs MSGP, par exemple, la supervision de groupe, le mentorat de groupe ou le groupe de rédaction structuré, nous ne connaissons pas le portrait des MSGP s’adressant aux ÉCS dans les universités québécoises.​​​

Les modalités structurées de groupe de pairs (MSGP)

Vous trouverez, dans les prochaines pages, une définition complète d'une MSGP.
Work Desk

Objectif de recherche

Ce projet à devis mixte a pour objectif d'établir un modèle théorique et intégratif des MSGP à partir d’études auprès des universités québécoises. Les impacts de la participation à une MSGP sur la persévérance et la réussite académique des ÉCS seront expliqués et modélisés. Une meilleure compréhension des MSGP et des liens entre les variables pertinentes permettrait aux universités d'optimiser l'utilisation des MSGP dans une perspective de réussite académique et de soutien à la persévérance. Six questions de recherche seront répondues à travers trois volets.


Pour en savoir plus

Où en sommes-nous dans le projet de recherche ?

Août 2024

​L’équipe de recherche est en constante collaboration avec les universités québécoises afin d’envoyer notre questionnaire à tous les membres du personnel et aux associations étudiantes. À l’heure actuelle, l’équipe a obtenu des réponses de plus de sept universités québécoises et plus de 50 MSGP ont été répertoriées. La collecte de donnée se poursuit au cours de l’année 2024-2025 afin d’atteindre le plus d’universités possible.
 

Projets doctoraux en lien avec cette recherche

Deux projets doctoraux sont en cours de réalisation en parallèle de cette collecte de données. En effet, Nesrine Fazez et Léane Larose étudient la modalité du groupe de codéveloppement professionnel dans les universités québécoises.

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Implantation et maintien des groupes de codéveloppement professionnel dans les universités québécoises

Bien que le groupe de codéveloppement professionnel (GCP) semble être une approche prometteuse pour le soutien des étudiant.e.s des cycles supérieurs (Lafranchise et Paquet, 2022), le GCP est complexe et exige des conditions précises pour favoriser son implantation et son maintien dans les organisations (Sabourin et Lefebvre, 2017). Ainsi, de nombreux facteurs, autant organisationnels, groupaux qu’individuels doivent être pris en compte dans l’implantation et le maintien du GCP afin d’optimiser ses impacts et favoriser son succès et sa pérennité. Quels sont les facteurs qui facilitent ou qui agissent comme des barrières au succès de l’implantation et du maintien des GCP dans le contexte universitaire québécois précisément ?

La collecte de données de cette étude est en cours (août 2024-juillet 2025). Si vous êtes une personne qui anime, organise ou coordonne un GCP dans une des 18 universités québécoises OU si vous êtes un.e étudiant.e des cycles supérieurs qui participe (ou a participé) à un GCP, contacter la chercheuse étudiante (leane.larose@umontreal.ca) afin de participer à une entrevue d’une durée approximative de 60 minutes.


 

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Effets de la participation à des groupes de codéveloppement professionnel sur des facteurs de la persévérance académiques aux cycles supérieurs

Malgré une augmentation du nombre d’étudiants et étudiantes de cycles supérieurs (ÉCS) inscrits dans les universités canadiennes depuis les dernières années, les taux d’abandon restent préoccupants (Gouvernement du Canada, 2023; Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, 2019). Les défis principaux auxquels font face les ÉCS seraient d’établir leur sentiment d’auto-efficacité, de développer leur identité professionnelle et finalement, de trouver leur place dans la communautéscientifique, c’est-à-dire auprès de leur université et de leurs pairs (McAlpine et Amundsen, 2009; Sverdlik et al., 2018).

Afin de soutenir la persévérance des ÉCS, des mesures complémentaires à la supervision individuelle peuvent alors être mises en place, tel les que les modalités structurées de groupe de pairs (MSGP). Parmi celles-ci, le groupe de codéveloppement professionnel (GCP), une méthode d’apprentissage par l’action, présente de nombreux avantages pour les ÉCS (Champagne, 2021; Lafranchise, 2022). En milieu de travail, le GCP contribue, entre autres, au développement de l’identité professionnelle des participants, à l’augmentation du sentiment d’auto-efficacité professionnel et à l’augmentation de certaines composantes du sentiment de communauté, tel que le sentiment d’appartenance (Paquet et al., 2024).

Étant donné que peu d’études portent spécifiquement sur les facteurs de la persévérance des ÉCS ou sur les effets du GCP sur ceux-ci, ce projet de thèse doctoral propose deux questions de recherche:

1) Pour les ÉCS, est-il possible de modéliser, de façon exploratoire, la relation entre le sentiment de communauté scientifique, l’identité professionnelle et le sentiment d’auto-efficacité professionnel et leur relation avec la persévérance académique?

2) Quels sont les effets de la participation à un GCP sur la persévérance des ÉCS et sur des contributeurs reconnus de la persévérance aux cycles supérieurs, notamment le sentiment de communauté scientifique, l’identité professionnelle et le sentiment d’auto-efficacité professionnel?

En répondant à ces questions de recherche, il sera possible de mieux comprendre les facteurs de la persévérance académique des ÉCS ainsi que les effets du GCP sur ceux-ci.

 

Références 
Agné, H. et Mörkenstam, U. (2018). Should first-year doctoral students be supervised collectively or individually? Effects on thesis completion and time to completion. Higher Education Research & Development, 37(4), 669‑682. https://doi.org/10/gddpqf

Champagne, C. (2021). Le groupe de codéveloppement : la puissance de l’intelligence collective. Presses de l’Université du Québec.

Déri, C. E., Tremblay-Wragg, É. et Mathieu-C., S. (2022). Academic writing groups in higher education: History and state of play. International Journal of Higher Education, 11(1), 85‑99. https://doi.org/10.5430/ijhe.v11n1p85

Lafranchise, N. et Paquet, M. (2022). Soutenir la persévérance d’étudiants de cycles supérieurs par le groupe de codéveloppement professionnel. Dans M. Desjardins, F. Vandercleyen et P. Meurens (dir.), Le groupe de codéveloppement en pratique. L’expérience des codéveloppeurs. (p. 113‑121). JFD Éditions.

McAlpine, L. et Amundsen, C. (2009). Identity and agency: pleasures and collegiality among the challenges of the doctoral journey. Studies in Continuing Education, 31(2), 109‑125. https://doi.org/10.1080/01580370902927378

Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur. (2019). Cadre de référence de la compétence numérique. Gouvernement du Québec. http://biblio.uqar.ca/archives/32180771.pdf

Nerad, M. (2010). Increase in PhD production and reform of doctoral education worldwide. Research Institute for Higher Education Hiroshima University, 7, 69‑84.

Paquet, M., Sabourin, N., Lafranchise, N. et Cheshire, R. (2024). Codevelopment Action Learning for business: Co-create. Accelerate. Grow. Routledge.

Sabourin, N. et Lefebvre, F. (2017). Collaborer et agir : mieux et autrement . Guide pratique pour implanter des groupes de codéveloppement professionnel. Éditions Sabourin Lefebvre.

Shin, J. C., Kehm, B. M. et Jones, G. A. (2018). Doctoral education for the knowledge society. Convergence or divergence in national approaches? Springer. https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/978-3-319-89713-4.pdf

Sverdlik, A., Hall, N. C., McAlpine, L. et Hubbard, K. (2018). The PhD experience: A review of the factors influencing doctoral students’ completion, achievement, and well-being. International Journal of Doctoral Studies, 13, 361‑388. https://doi.org/10.28945/4113

 
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